mercredi 30 janvier 2008

Web : les agents intelligents

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Des avions plein le ciel qui risquent la collision à la moindre défaillance humaine, des compagnies de téléphone ou d'électricité qui ne savent plus comment gèrer des réseaux trop complexes, aux abonnés en explosion démographique. Des systèmes informatiques de plus en plus impénétrables, dans lesquels il faut disposer d'un véritable savoir faire pour trouver l'information recherchée, dans un océan de données, de registres, de messageries...

Le réseau informatique mondial est menacé à chaque instant d'une véritable implosion. Qu'un ordinateur s'enraye à Tokyo, et les cours du café ou de a vanille sont bloqués pour plusieurs heures, avec des conséquences pour les pays producteurs.
Comment trouver une nouvelle voie dans cet univers de complexité ?

En donnant un peu d'intelligence aux ordinateurs. En créant de petits programmes, des esclaves, qui iront se promener pour e compte de chaque utilisateur dans le réseau informatique mondial, afin de rechercher les informations demeandées, amis aussi négocier un tarif, ou répartir le temps d'utilisation d'une installation scientifique. des compagnies d'électricité sont ainsi en trai de truffer leurs réseaux de tels agents électroniques intelligents, qui seront capables de bavarder entre eux pour savoir de quelle puisance aura besoin l'usine de conserves de la banlieue, alors que le centre ville connait à cette heure-là une demande d'énergie croissante.

Ces petits lutins électroniques existent déjà, pour des applications haut de gamme. A la Nasa, ils répartissent le temps d'observation sur les différents télescopes du parc de l'agence américaine. Chacun veille sur un télescope, et en fonction de l'importance du travail scientifique, de son urgence, il met à disposition un créneau horaire après avoir négocié avec les agents des autres télescopes.
L'une des plus anciennes versions d'un tel agent, Rodney, est un clone électronique conçu à l'Université de Washington, à Seattle, qui parcourt les messageries électroniques mondiales du style Internet pour retrouver la trace d'un correspondant dont on sait juste qu'il a publié un certain type d'articles technique, ou qu'il possède une Cadillac jaune, ou bien qu'il enseigne l'ethnopharmacologie à l'université de Yaoundé.

Ceci permet de deviner quelques risques liés à des "doubles informationnels". D'abord, les limites d'accès aux informations confidentielles devront être clairement définies. Que se passerait-il si un observateur extérieur avait accès à toutes les habitudes de consommation et de vie d'une famille ?

Les agents intelligents aux-mêmes risquent de trouver à qui parler. Ils peuvent être l'objet de sollicitations, de pièges commerciaux de la part d'autres agents électroniques, "hyper-attractifs", qui viendront leur vendre des prestations alléchantes, mais légèrement différentes de celles demandées : un club de vacances au lieu d'un petit hôtel tranquille, les deux se trouvant à proximité, sur le même site.

Et puis il y a les maladies, pardon, les virus. Sans vaccination préalable, le risque de contagion sera accru. La récente découverte dans le réseau de messagerie électronique Internet d'un virus qui "espionnait" les codes d'accès à des services protégés qu'envoyaient les utilisateurs a démontré que les pirates sont toujours imaginatifs te largement compétents dans ce domaine. On parle aussi de virus capables de se reproduire, d'évoluer, de modifier leur forme en s'associant à d'autres bouts de programme pour échapper aux défenses trop statiques.

Faudra-t-il aussi mettre en place une police informatique faite d'agents électroniques surveillant l'arrivée de toute information dans un ordinateur ? Cela ne semble pas improbable...

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