mardi 3 juin 2008

Brèves mars 1991

Coup de vieux pour la théorie de la matière noire. L'hypothèse selon laquelle les galaxies se formeraient dans l'univers à partir de particules sombres et froides éparpillées dans le cosmos est en pleine implosion. Surtout, cette matière noire expliquait que l'ensemble de étoiles observables sont trop légères pour rendre compte de la masse théorique de l'Univers. Les astronomes avaient alors imaginé depuis des décennies que de colossales quantités de matière sombre et invisible (car non productrice de lumière, comme les étoiles), tapissait le cosmos.
C'est cette idée qui est en train de s'effriter. Sur les dernières images prises du cosmos par des satellites spécialistes de l'infra-rouge, les astronomes se sont en fait aperçus qu'ils avaient sous-estimé le nombre d'étoiles, de galaxies, mais aussi la densité de la matière brillante. Aux oubliettes, donc, le charbon sombre de l'univers. Il se pourrait bien que cette première brèche dans la vision du cosmos ouvre la voie à quelques révoltions plus importantes encore dans les concepts cosmologiques. C'est toute le vie de l'Univers qui est en train d'être reconsidérée, sous les coups de projecteurs des nouveaux moyens d'observation.


L'élévation du plateau du Tibet et des Montagnes Rocheuses dans l'Ouest américain, il y a 40 millions d'années, aurait causé une modification radicale de la circulation atmosphérique. Et aurait permis l'apparition du climat tel que nous le connaissons aujourd'hui. Auparavant, pas de steppes, ni de toundra, ni de déserts. Sans reliefs très élevés, la Terre était soumise à un climat plus global, avec moins de constrastes, selon une publication de géologues américains.


Flottons-nous sur un océan de pétrole ? Selon l'américain Thomas Gold les entrailles de la Terre, à plus de 8.000 mètres sous le sol, sont remplies d'hydrocarbures qui ont été enfermées là lors de la formation de la planète.
Un forage suédois semble lui donner raison.

Pour éviter que les baleines ne continuent à s'échouer sur les plages, en Nouvelle-Angleterre, les techniciens locaux proposent de mouiller des bouées émettrices de signaux, ou encore de gros ballons sous-marins au large des plages en pente douce. Des obstacles qui alerteraient les baleines de la présence de la côte, en pente très douce dan cette zone.

Les poissons sont de bons vivants. Ils supportent même de se voir congelés avant de retrouver toute leur vigueur. Il est connu depuis 1912 (études menées en mer Caspienne par Bachmetief) que les poissons peuvent supporter d'être gelés pendant des laps de temps assez long, car ils sont capables de réduire doucement leur métabolisme lors d'une chute de température, pour se mettre en état de quasi-hibernation. Ils sont même dotés d'une enzyme particulière, qui leur permet cette adaptation. Ceux qui supportent le mieux l'opération sont les poissons plats, avec une grande surface de peau, ce qui leur permet de respirer, en se passant d'eau pendant quelques heures...
Les chercheurs de la Japan Airlines s sont souvenus de cette caractéristique pour leurs transports de marée entre les ports japonais et Tokyo, qui se pratique aujourd'hui dans des avions-cargos-aquariums véhiculant davantage d'eau que de poisson. Les Japonais voulant voir arriver les poissons vivants, Japan Airlines va donc tenter de généraliser l'hibernation forcée, testée avec succès sur des soles, pour réduire l'encombrement à bord des avions.

C'est la pléthore de cratères sur Vénus. Depuis que le regard de la sonde Magellan s'est posé sur la belle planète, les scientifiques ne savent plus où donner du nom. Car il faut les baptiser, tous ces nouveaux cratères. Pour rendre hommage au caractère mythique féminin de Vénus, une centaine de femmes célèbres vont voir leur nom immortalisé. De la reine ostrogoth Amalasuntha à la photographe Georgette Chapelle, tuée au Vietnam. On en cherche d'autres...

Quand deux chercheurs japonais se rencontrent, ils échangent leurs cartes de visite. Quand ils étudient les primates, ils font de même : ils recherchent le titre et le rang des individus au sen d'un groupe, estime Pamela Asquith, anthropologue à la canadienne université de Calgary. ce qui a frappé cette chercheuse, c'est que les scientifiques occidentaux, quand ils étudient le comportement des primates, y cherchent des origines génétiques ou les résultats de la sélection sexuelle.
Les Japonais, eux, privilégient les explication antropomorphique, tiennent compte des atmosphères au sein d'un groupe, et de la pression sociale. Une manière de voir qui permet aux nippons de distinguer des éléments qui échappent aux occidentaux. Ils accordent ainsi une grande importance au respect de la famille chez les singes, et l'évitement de l'inceste.
Cela tient également de la culture japonaise, et des tendances spirituelles de ce peuple, qui place les animaux à l'égal de l'homme face aux Dieux. le plus frappant, selon Asquith, c'est que les Japonais retirent des textes des publications internationales qu'ils font des interprétations et des observations qu'ils savent par avance choquante pour les chercheurs occidentaux. ces éléments sont par contre présents dans les versions japonaises des textes.

Chiron n'a pas finit de nous réserver des surprises. Les astronomes de l'Université d'Arizona pensent aujourd'hui que cet objet de type cométaire qui traîne entre les orbites de Saturne et d'Uranus est deux fois plus gros que ce que l'on pensait (372 km de diamètre au lieu de 180), mais réfléchit très peu de lumière.

Elles s'appellent Paepalanthus, Velloziaceae, Gomphera. Elles ont superbes et quasiment exclusives, pour bon nombre, de la savane brésilienne en altitude. Elles sont menacées de disparition par l'exploitation intensive de leur beauté à des fins commerciales; Elles font de très beau bouquets, soi-disant immortels...

Primula vulgaris, la primevère commune, a un souci. Si elle constitue un bel exemple de pollinisation croisée entre des fleurs mâles et femelles, en comptant sur les insectes pour sa production, il en existe une variété auto-fécondable, (fleurs mixtes) mais qui se reproduit difficilement et demeure rare. Comment cela peut-il être, mon cher Watson,, alors que normalement cette primevère-là devrait avoir envahit nos prés ?
En fait, des biologistes britanniques pensent avoir trouvé la solution. Paradoxalement, cette plante n'a pas de succès car elle est trop fertile, estime le biologiste Mark Boyd (Open University).
Une capacité à fabriquer des graines qui en fait, épuise la plante et condamne les semences à être de petite taille. Hors les autres primevères, sexuées, si elles produisent moins de graines, fabriquent des semences de plus grand taille. Et c'est là que se fait la différence. Les grosses graines ont une efficacité de croissance et de transformation en plantes beaucoup plus importante que les petites. CQFD, mo n cher Georges.

On a enfin trouvé la plus brillantes des étoiles du moins dans notre galaxie. VI Cygni N° 12 se trouve dans la constellation du Cygne, et émet un million de fois plus de lumière que notre Soleil. Si elle était proche comme Alpha du Centaure, l'étoile la plus voisine de notre système solaire, on la verrait grosse comme la Lune dans notre ciel.


Les racines cherchent la chaleur. C'est une expérience de Marie-Claude Fortin, de la station de recherche canadienne d'Harrow, dans l'Ontario. Normalement, dans un milieu homogène, les racines poussent droit, en suivant les lignes imposées par la gravitation. mais si l'on place une source de chaleur dans le sol, on s'aperçoit que la croissance se fait en direction de celle-ci.Les racines peuvent ainsi détecter des écarts de 0,05 degrés, ce qui n'est pas mal. Mas la plus grande sensibilité des racines s'exerce vers 15°C. A partir de 32 degrés ambiant, les racines ne répondent plus aux écarts de température.
Ce mécanisme semble être destiné à maintenir les racines dans une zone proche de la surface, où sont présents les nutriments. Si la plante descendait trop bas, elle sortirait souvent des régions du sol riches en éléments nutritifs.
Comment des écarts de température aussi faibles sont-ils repérés par les cellules vivantes ? C'est la question. La réponse, elle, n'est pas connue, mais les chercheurs pensent à des mécanismes de détection du degré de mobilité des graisses dans les membranes cellulaires, qui indiquerait de quel côté se trouve la chaleur.

C'est bien connu, que les chenilles Riodinidae et Lycanidae entrent souvent en coopération avec de nombreuses espèce de fourmis. les chenilles secrètent un cocktail de protéines et de sucres pour les fourmis, qui en échangent protègent les chenilles contre les guèpes.
Philip DeVries, entomologiste à l'Université du Texas, a découvert que les chenilles hurlent pour prévenir les fourmis quand les guèpes arrivent. Un cri d'alarme qui a été enregistré en posant des micros ultra-sensibles sous les pieds des chenilles, dans le chemin qu'elles empruntaient. Il semble que le signal sonore, qui une fois amplifié évoque un roulement de tambour, provoque des vibrations dans les feuilles et les branches, ce qui alerte les fourmis.

Aucun commentaire: