mardi 3 juin 2008

Brèves été 1990

On connaissait déja les trains (prototypes) japonais à lévitation magnétique, voici les bateaux : la Fondation Japonaise pour l'Amélioration des Techniques Navales va faire construire par Mitsubishi Industries le premier navire à propulsion magnétique.
Le principe de fonctionnement d'un tel engin est simple. Des électro-aimants répartis dans les coques d'un catamaran exercent sur l'eau située entre les "jambes" du navire une force qui pousse le liquide à reculer, et donc le navire à avancer.
Le Yamato-1, avec ses 280 tonnes, sera en fait la première application de la magnéto-hydro-dynamique des fluides, ce qui devrait permettre à l'engin d'atteindre la modeste vitesse de huits noeuds (15 km/h).
C'est vrai, ont reconnu les ingénieurs travaillant sur ce programme, en mettant des hélices sur les moteurs diesel qui fournissent l'électricité aux aimants on atteindrait au moins 20 noeuds (37km/h). Mais ce que les japonais veulent préparer là, c'est une technologie directement adapatable aux retombées d'une éventuelle percée dans le domaine des alliages supraconducteurs à haute température. Une recherche actuellement menées dans des dizaines de laboratoires à travers le monde, et qui permettrait la mise au point d'aimants très performants pour des navires plus rapides et silencieux.

Pour ceux qui préfèrent ne pas mettre le nez hors de leur auto, par exemple l'hiver, par un honnéte moins 30 degrés C, la firme norvégienne Transrobot vient de mettre au point un automate peu banal : un robot à servir l'essence.
Il suffit de se garer à proximité de la machine, de passer sa carte de crédit par la fenêtre, et un gros bras automatique muni de palpeurs recherche l'orifice du réservoir de l'auto pour l'ouvrir et y introduire le carburant. Ce genre de robot, qui contribue à la sécurité et à la qualité de l'environnement en empèchant les vapeurs d'essence de partir dans l'atmosphère, en aspirant les vapeurs d'essence pendant le plein, demande tout de même à l'automobiliste de monter sur son réservoir un embout spécial...

Et voici les plantes "dessinées" pour les insectes. Car les plantes que les agronomes sélectionnent dans les laboratoires pour bien résister aux parasites doivent être capables d'accueillir correctement les prédateurs, les ennemis naturels de ces fléaux.
L'exemple type en est la coccinelle croqueuse de pucerons : Peter Kareiva et Robert Sahakian, de l'université Washington de Seattle ont observé que les cocinelles étaient bien plus efficaces dans leurs chasse aux pucerons quand elles se trouvaient sur des plantes bien adaptées à leurs capacités de grimpeuses. Plutôt maladroites à l'escalade, les cocinelles préfèrent les plantes avec des feuilles courtes et fermes, et sont mal à l'aise quand elles sont trop nombreuses et souples. Sur des varités végétales présentant des feuilles un peu traîtresses à leurs pattes, les cocinelles passent jusqu'à deux fois plus de temps à remonter sur les plantes, après en être malencontreusement tombées. Autant de temps perdu pour la chasse aux parasites. Ce qui a conduit les chercheurs à sélectionner génétiquement des varités de plantes bien "adaptées" à leurs maladroites prédatrices, agréables au contact des petites pattes de cocinelles.


A peine parle-t-on de futurs Super-Concordes pour rapprocher les continents chez les constructeurs aéronautiques que les opposants et les protecteurs de l'environnement fourbissent leurs arguments. Pour livrer une bataille qui ressemble étrangement à celle qui avait fait rage il y a une vingtaine d'années autour du Concorde. Pour Juan Cisneros, un chercheur espagnol travaillant en antarctique, une flotte importante (plusieurs centaines) de tels avions évoluant entre 15.000 et 25.000 mètres d'altitude constituerait une véritable agression contre la couche d'ozone qui protège la planète des ultraviolets solaires.

Connaissez-vous Midas ? Non pas le roi, mais l'astéroide, qui se promène dans notre système solaire. Cet énorme rocher, l'un des 3.500 astéroïdes recensés, nous aurait envoyé un véritable boulet de 500 kilos (à l'arrivée), au mois d'avril dernier. Un météorite qui a atterri aux Pays-Bas, trouant net le toit d'une maison de la cité d'Enschede.
Pour les astronomes de l'observatoire de Leiden, c'est l'exceptionnelle trajectoire de ce météore qui révèle sa provenance toute particulière, l'astéroide Midas. Autant dire que les scientifiques tiennent là un bon moyen d'étudier à bon compte la structure de ce très ancien matériau de notre système solaire.

On fume de moins en moins, au grand dam des planteurs de tabac. Pour pallier à cette évolution, favorable à la santé et néfaste à l'économie du secteur concerné, Shuh Sheeen, un chercheur de l'université américaine de Kentucky propose de profiter autrement de l'herbe à Nicot.
Tout simplement en extrayant les protéines contenues dans cette plante.
De précieuses molécules, qui pourraient servir dans l'alimentation, avec des effets très bénéfiques, estime ce chercheur, qui souligne que ces protéines extraites de cellules végétales sont très riches en acides aminés utiles à nos organismes. Il propose aussi d'en extraire la nicotine, qui pourrait servir comme moyen de lutte naturel contre les insectes dans les champs, les effets pesticides de cette substance étant bien établis.
De la même manière, Sheen propose d'extraire les protéines des pousses de soja, ou des betteraves. Comme il ne serait pas nécessaire d'attendre la maturation des fruits, les périodes de culture seraient plus courtes, pourraient s'adapter à des climats moins favorables, et epuiseraient moins les sols que les cultures actuelles. Assemblées sous des formes diverses, ces protéines peuvent prendre mille et un aspects alimentaires, depuis le pâté des puristes jusqu'aux imitations de viandes et de poissons...

A tous qui travaillent de nuit, les travaux de l'équipe de la Harvard Medical School devraient apporter un soulagement. Il est en effet bien connu que même après des années de veilles, les troubles des rythmes vitaux peuvent demeurer considérables, le télescopage entre la nuit et le jour n'étant jamais vraiment résolu au niveau des rythmes de l'organisme.
La solution passe par la lumière. Durant le travail, pendant toute la phase d'éveil, il faut se placer dans un flux lumineux très intense, supérieur à la normale. Directement face à une lampe si l'on est assis à un bureau, par exemple.
Par contre, quand on tente de se reposer, généralement durant la journée, il convient de se placer rigoureusement dans noir obscur... Pas de siestes dans une pièce semi-éclairée, souligne le Dr Charles Czeisler.

Si votre embonpoint est persistant, rassurez-vous. L'hypothèse génétique de l'origine de l'excédent de poids se confirme, selon une étude menée à l'université Laval de Québec.
12 paires de jumeaux confinées pendant trois mois dans une salle et sur-alimentés rigoureusement de la même manière ont montré que les vrais jumeaux grossissaient de la même manière, mais que par contre, entre deux paires de jumeaux, les prises de poids pouvaient varier du simple au triple. Ensuite, de vrais jumeaux alimentés différemment ont montré à leur tour que le mode d'alimentation jouait très peu. Même en mangeant de façon très contrastée, les écarts de poids ne se creusaient que très faiblement entre des individus génétiquement semblables. Conclusion : il faut se surveiller. Mais, si l'alimentation est correctement équilibrée, il est quasiment impossible de lutter contre une tendance à une silhouette un peu arrondie.

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