mardi 3 juin 2008

Brèves novembre 1990

Les lignes à haute tension ne sont pas si innocentes que cela. Les champs électromagnétiques qu'elles produisent seraient cancérigènes. C'est du moins la conclusion de deux années d'études menées par l'agence américaine de la protection de l'environnement, sur la base de données épidémiologiques. Dans son rapport, l'agence propose de classer provisoirement, en attendant des résultats de confirmation, les champs électromagnétiques associés aux lignes à haute tension comme cancérigènes, de la même manière que le sont des substances chimiques comme le DDT (insecticide) ou les PCB (liquide de refroidissement).


Certains insectes ont l'habitude de voir éclore des mâles quand les oeufs ne sont pas fécondés et des femelles quand ils le sont.. Chez les trichogrammes, petits hyménoptères parasites, les oeufs nons fécondés se transforment en femelles, sauf si les mères se nourissent d'antibiotiques.
Pourquoi ?
Des biologistes de l'université de Rochester (USA) pensent que c'est grâce à la complicité de bactéries hébergées dans le cytoplasme des cellules sexuelles que les femelles isolées pondent des femelles. Quand les antibiotiques sont là, ou quand la température dépasse trente degrés, les bactéries meurent, et les oeufs deviennent des mâles.
Dans un autre cas, entre deux espèces de guèpes Nasonia (vitripennis et giraulti), des chercheurs ont montré que ce sont encore des bactéries qui séparent les deux espèces et ne laissent apparaitre que des enfants mâles en cas de croisements. En présence d'antibiotiques, cette barrière disparait. Une piste nouvelle pour expliquer les règles parfois étranges de la différenciation des espèces au cours de l'évolution : des bactéries interviendraient directement sur les gènes des espèces vivantes pour les diversifier et les maintenir séparées.

Pourquoi la population d'albatros diminue-t-elle dramatiquement à travers le monde ? Nigel Brothers, un biologiste australien de Tasmanie pense avoir trouvé la clef du mystère. Pour lui, ce sont les hameçons des lignes de fond qui sont en cause, puisque les albatros qui suivent les navire de pêche ont le temps de les attraper et de les gober avant que les lignes ne plongent vers le grand bleu. Une mort atroce, avec des heures de souffrances pour les grands voiliers pris au piège.
Selon ses observations à bord d'un navire de pêche japonais et ses calculs, 44.000 albatros périraient de cette façon chaque année.
L'espèce la plus atteinte est le "wandering albatros", qui est aussi celle qui attrape le plus volontiers les appâts. De nouveaux types de lignes ont été essayées à bord de navires nippons, munies de banderolles afin de dissuader les albatros de s'en approcher. Ce simple système semble parfaitement fonctionner et pourrait mettre un terme à l'hécatombe.

Mythique, le rayon vert ? Pas du tout. Il s'agit là d'un phénomène tout à fait normal, visible par ceux qui veulent bien s'en donner la peine, ou qui se trouvent par hasard au bon endroit. Quel spectacle ! Les détails sont dans la revue Ciel et Espace du mois d'octobre. Mais dans les grandes lignes il suffit de se procurer un bel horizon dégagé, du style bord de mer, ou montagne bien découpée, au moment du coucher de l'astre. Déjà quand le disque de feu commence à disparaitre derrière l'horizon, ce n'est plus lui que l'on voit, mais son image, formée par réfraction dans l'atmosphère terrestre. Géométriquement l'astre est déjà couché depuis deux bonne minutes !
Il faut alors guetter le sommet du Soleil. C'est là, quand la boule rouge-orangée s'enfonce dans le paysage que le rayon vert devient visible; la lumière solaire étant découpée en franges de couleurs différentes par le prisme que forme à cet instant l'atmosphère de la Terre.

Remodeler la planète. Après Ferdinand de Lesseps, ce sont les ingénieurs japonais qui s'attaquent au projet de dompter la planète. Pour doubler le canal de Panama, ils veulent créer une autoroute à travers l'isthme de l'Amérique centrale, de Colombie au Panama. Aux deux extrémité, on trouvera des ports de chargement et de déchargement rapide des navires porte-conteneurs.
Parmi 11 autres projet de taille planètaire, il s'agirait de construire un pont sur le détroit de Gibraltar, mais aussi de mettre les déserts en culture, de contrôler les crues des fleuves asiatiques au moyen de digues, de réaliser une autoroute Europe-Asie (sur le tracé de la Route de la soie) et de produire massivement de l'électricité dans l'Himalaya.
Une association chargée de promouvoir 11 projets géants, la Global Infrastructure Fund Research Foundation of Japan a été créée par les principaux goupes industriels japonais. Pour concilier business et aménagement "productif" de la planète.

Les cordes cosmiques, que les astrophysiciens trouvaient au fond de leurs équations pour expliquer la formation de l'univers viennent d'être rencontrées. Il s'agit de ficelles plus minces qu'un atome, mais très denses et énergétiques, dont le fil peut s'étendre à travers tout l'univers. C'est en observant des images de galaxies lointaines déformées par de tels fils que Esther Hu, de l'observatoire d'Hawaii pense avoir mis en évidence cette structure étrange de notre monde.


Le poisson-éléphant est un détecteur de pollution-né, (alpty, elephant-nosed mormyrid, en anglais). Ce poisson d'eau douce tropicale est en effet pratiquement aveugle, puisqu'il réside en eaux troubles. Mais il a développé un système de navigation par ondes électriques émises près de sa queue et captés derrière sa tête. Et quand l'eau est polluée, ce signal change complètement de "signature" . Selon John Lewis, de l'Université de Londres, on pourra ainsi détecter en amont de stations de captage d'eau du mercure, du cuivre, mais aussi de l'arsenic et du phénol. L'avantage par rapport à la truite, autre poisson utilisé pour détecter les pollutions, est que l'éléphant demeure moins sensible aux variations d'oxygène. La truite demandant pour sa part de l'eau "vive". Par contre, pour ne pas déstabiliser l'éléphant tropical, l'eau doit être chauffée à 27 degrés...


Les "Hermit crabs" (Pagurus granosimanus) peuvent apprendre très rapidement à reconnaitre une nourriture toxique ou avariée. Une compétence indispensable à la survie d'une espèce qui se nourrit de tout et n'importe quoi, principalement de charognes et de déchets, en des temps ou le fond des océns se peuple de pièges toxiques rejettés par les navires et les habitants des côtes.
Ces crabes d'Amérique du nord (côte ouest) ont été surveillés par une équipe du Bates College, dans le Maine, qui a montré que le fait d'être "indisposé" était clairement associé par les crabes à la nourriture, car ils refusaient d'en reconsommer s'il s'agissait d'un met nouveau. Par contre, s'ils étaient malades après avoir consommé un produit très courant dans leur environnement (empoisonné par les chercheurs), ils n'hésitaient pas à en continuer à s'en nourrir par la suite . Comme quoi on peut être crabe et attribuer une intoxication à un accident ponctuel (comme l'intervention de l'homme ?).

10 % : c'est la quantité d'énergie nationale que la Danemark veut produire à partir du vent d'ici l'an 2000. Dans six mois une ferme de 11 éoliennes offshore sera installée par 5 mètres de fond, à plusieurs kilomètres de la côte. Un bon moyen pour avoir davantage de vent, mais aussi pour épargner aux oreilles des Danois le sifflement ravageur des éoliennes au travail...

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