mardi 3 juin 2008

Brèves septembre 1990

Troublant, le regard que jette votre voyant préféré sur les lignes de votre main. Des scientifiques britanniques de la Royal Infimary de Bristol ont voulu démontrer que la lecture de ces "lignes de vie" était ridicule. Mais à leur grand étonnement, une première expérience, portant sur des cadavres, montre effectivement l'existence d'une relation entre la longueur de la fameuse "ligne de vie", mesurée par une machine, et l'âge du décès.
Sceptiques, les chercheurs estiment toutefois que leur expérience supporte difficilement les critiques sérieuses, et qu'il faudrait mener à une grande échelle statistique ce genre de travail pour établir s'il existe vraiment une relation. A moins que l'on aille lire les cartes pour en savoir davantage ?




Pour obtenir du froid mettez donc un peu de son dans votre réfrigérateur. C'est l'idée de Steven Garett, de l'Ecole Navale de Monterrey, en Californie, qui propose ce genre de système pour éviter l'emploi dans les tubulures réfrigérantes de gaz agressifs à l'encontre de la couche d'ozone de l'atmosphère.
Le principe est élémentaire. Il s'agit d'agiter très fortement un gaz inerte, en lui infligeant des vibrations sonores de très haute intensité. Bien entendu, tout cela se passe dans une chambre acoustique en miniature, totalement rigide, ce qui évitera d'assourdir toute la maisonnée lorsque ce genre de produits sera commercialisé.
Le volume sonore nécéssaire est environ celui d'une fusée au décollage, à quelques centaines de mètres du pas de tir (160 décibels). De qui compresser les molécules de gaz (échauffement), puis de les détendre (refroidissement) à un rythme élevé. Avec un échangeur de chaleur bien conçu, le premier réfrigérateur sonore, puis des climatiseurs ne devraient pas tarder à voir le jour.





Les tortues de mer naviguent sur des milliers de kms entre leurs lieux de villégiature et ceux de la reproduction. Quel système utilisent-elles pour s'orienter ?
Pour Michael Salmon, de l'université de Floride à Boca Raton, qui a étudié plusieurs espèces de tortues, c'est la direction des vagues qui pourrait aider les tortues à s'orienter, en fonction des vents dominants.
En travaillant sur des jeunes tortues à peines écloses, les chercheurs ont constaté qu'elles fuyaient la plage et nageaient toujours perpendiculairement aux vagues. Une course initiale vers leur large qui leur permet de fuir les prédateurs terrestres et les oiseaux, mais aussi de mettre en mémoire cette orientation...
Si on place les jeunes nageuses dans un bassin dont la surface est strictement plate, les petites tortues tournent en rond.
Salmon a encore montré que certaines tortues (espèce : loggerheads) utilisent aussi un système de navigation magnétique, basé sur le champ terrestre. En plaçant des tortues dans un champ inversé par rapport à celui de la Terre, il a constaté que les tortues filaient vers l'ouest, au lieu de l'est qu'elles visaient auparavant.
Michael Salmon pense que cette "imprégnation" de cet autre système de navigation se fait quand par la lumière du jour : les tortues préfèrent aller vers l'endroit dont elles ont vu venir la lumière.



Les diamants n'ont pas fini de nous surprendre. Les joyaux que crée artificiellement William Banholzer, de la General Electric à New York ont un avantage énorme : ils conduisent remarquablement bien la chaleur.
Très purs, et parfaitement homogènes ces diamants de synthèse sont obtenus en déposant de la vapeur de méthane dans une chambre sous pression. On met encore une fois sous pression, et l'on obtient des pierres de près d'un carat (0,2 grammes). Pas de quoi casser le marché de la joaillerie, puisque ces diamants là sont impropres à l'art des bijoux. Mais ils sont de remarquables futurs composants électroniques. Ces cailloux de synthèse résistent remarquablement bien aux rayons laser (1000 fois mieux que les pierres naturelles) et pourraient servir demain à évacuer la chaleur dans des systèmes utilisant de tels faisceaux ou encore soulager des composants surchauffés dans les circuits électroniques.
Mais qu'est-e qui peut bien déterminer la forme d'une fleur et de son bouton ? Une loi mathématique, estime Norbert Lacroix, de l'Université Laval de Québec, qui a présenté une communication très pointue sur le sujet à un colloque international.
Ce chercheur pense qu'il existe une loi qui pourrait rendre compte des mystères des formes et la croissance des plantes, et notamment des boutons de leurs fleurs.
Mais la chose est complexe : la croissance des boutons, en forme de courbes évolutives est un phénomène dynamique, et les équations qui restituent ce genre de phénomènes, avec des courbes complexes, sont plutôt délicates à manier, à la pointe des mathématiques actuelles. Pour le moment, le bouton de rose garde donc son mystère.

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