mardi 5 février 2008

Brèves oct 92

Faire du plastique à partir de bois, au lieu de pétrole. La technique a été mise au point à l'université de Waterloo, dans l'Ontario. Le secret de cette alchimie : chauffer le bois à plusieurs centaines de degrés pendant deux secondes pour obtenir un polymère qui puisse être rafiné comme du pétrole.


Le système de navigation magnétique des oiseaux est incroyablement élaboré. Il ne s'agirait pas seulement de cellules à magnétite, Fe3O4, une subtance qui s'oriente suivant le champ terrestre et permettrait de distinguer le nord du sud. De tels cristaux, véritables compas biomagnétiques ont été retrouvés dans les cellules des animaux, de l'homme, et même de certaines bactéries qui migrent en respectant les lignes du champ terrestre. Mais pour naviguer en se référant au magnétisme ambiant, relativement faible, les oiseaux migrateurs utiliseraient aussi des photorécepteurs de leurs yeux, sensibles à l'orientation des photons de la lumière, et, simultanément, au magnétisme terrestre. La manière dont le récepteur capte la lumière jouant le rôle d'amplificateur naturel de la magnéto-sensibilité.
John Philips et Chris Borland, de l'Indiana University de Bloomington, pensent que cette double sensbilité permettrait aux très faibles variations géomagnétiques d'êtres détectées par les cellules vivantes, ce qui sur le plan théorique, était loin d'être évident. Pour le démontrer, des mâles Notophthalamus viridescens ont été placés dans des enclos isolés du champ terrestre, et soumis à des variations de lumière et de magnétisme ambiant.


Dans les grottes, attention au radon. Cette mise en garde s'adresse surtout aux pratiquants réguliers des grottes, comme les paléontologues, ou les spéléologues, et concerne avant tout les massifs granitiques. Les concentrations en gaz radioactif peuvent ateindre (dans des grottes britanniques) 2900 becquerels par mètre cube, alors que les recommandations sanitairessont de 200 Bq par mètre cube maximum.
Mais surtout, dans certaines grottes, la dose atteint 155 000 Bq/mètre cube, ce qui augmente, en une dizaine d'heures de respiration dans un tel lieu, de manière notables les probabilités de contracter un cancer des poumons .


Il y avait déjà les excès du CO2, voilà les défauts d'oxygène (O2). Ralph Keeling et Stephen Shertz, du Centre National de Recherches Atmosphériques de Boulder, dans le Colorado, pensent avoir détecté une baisse du niveau d'oxygène correspondant, depuis trois ans, aux quantités de ce gaz utilisé dans la combuston des substances fossiles énergétiques. Ce qui confirmerait que la production de CO2 par l'industrie est la première responsable de cette évolution, et que la régression des forêts tropicales n'a pas de prise, à court terme, sur ce mécanisme de pollution supplémentaire. Le taux d'oxygène dans l'air, surveillé avec précision depuis trois ans, est mesuré par interférométrie. Mais il reste à évaleur la part des 7 milliards de tonnes de CO2 qui s'engloutit tous les ans dans les océans.


Les poumons des oiseaux snt bien plus sophistiqués que ceux des mamifères. A travers le circuit des trachées, l'air suit un parcours à sens unique, qui permet, à taille égale, de bien plus importants échanges d'air que dans un poumon en cul-de-sac, comme celui de l'homme ou du chien.
La question était jusqu'ici de savoir comment les oiseaux faisaient pour forcer l'air à respecter ce labyrinthe complexe, dans la mesure ou il n'existe aucune valve anti-retour sur le parcours.
Ning Wang, de Harward, pense avoir trouvé le fin mot de l'histoire. Il a déniché une "valve aérodynamique", baptisés "segmum accelerans", en fait une contraction musculaire de la trachée, lors de l'inspiration. Celle-ci provoque (par effet Venturi) une accélération de l'air et le force à passer, sans pouvoir tourner, devant les orifices de sortie des poumons. Plus loin, toujours dans la conduite principale (mésobronche), l'air peut enfin pénetrer dans les bronches, et suivre le parcours qui l'amène à ressortir, tout près de la valve accélératirce. Le système est surtout utile au repos. En vol, la vitesse du vent force de toute manière l'air à suivre ce parcours.


Certains pères dévirent leurs petits. Mais sait-on pourquoi ? Guy Hoelzer, de l'Université du Nevada, a étudié le problème du cannibalisme filial chez le Stegastes rectifraenum, poisson des côtes du Mexique.
Une fois les oeufs pondus, la femelle laisse le mâle monter la garde. Ce n'est pas toujours une bonne idée, puisqu'il consomme jusqu'à 5 % des oeufs, même s'il n'a aucun problème d'alimentation. En fait, la clef semble tout de même se situer dans le domaine énergétique. En consommant une partie de sa descendance, le mâle renouvelle son stock énergétique plus facilement, et peut se remttre à courtiser des femelles ou à honorer la sienne plus rapidement. En comparant plusieurs populations, le chercheur a observé que celle qui était le plus abondamment nourrie était aussi celle où l'acitivité reproductrice était la plus intense, et à terme, les progénitures les plus nombreuses et les individus de taille plus importante.


Le Merriam's kangaroo rat, du Deep Canyon Desert de Californie, sort la nuit, sauf s'il y a de la pleine Lune. Quand l'astre de nos nuits est rond, il reste tapi dans son terrier. Par contre, les nuits sans Lune, il reste à se promener dehors, tranquille.
Martin Daly, de la McMaster University d'Ontario, au Canada, a monté des émetteurs rado sur le dos des rats, et a observé que lorsque la Lune est pleine les animaux attendent le début ou la fin de la nuit, les heures les plus sombres, pour aller se nourrir. C'est apparemment la meilleure manière, pour eux de se nourrir tout en échappant aux rapaces et aux serpents, leurs prédateurs habituels.


Demain, les paratonnerres seront des lasers. C'est ce que pensent des ingénieurs japonais, qui viennent de réussir à modifier le parcours de la foudre à l'aide d'un laser qui ionise l'air sur le parcours que l'on veut imposer à la décharge électrique.


L'ibis rose japonais (Nipponia nipon), dont il ne reste plus qu'un mâle et une femelle vivants, est l'exemple cuisant de l'échec de protection d'une espèce par l'agence japonaise de l'Environnement. Ses plumes ont valut à l'animal d'être traqué dans l'archipel nippon au début du siècle, et son habitat a été detruit par le développement depuis. Et cela malgré sa protection depuis 1934, et son importance dans la mythologie japonaise.
En 1981, les cinq oiseaux survivants avaient été capturés pour tenter de favoriser leur reproduction. Au cours de cet essai, trois ibis moururent
La dernière occasion de préserver un peu du parimoine de cette espèce vient de s'évanouir avec l'impossibilité pour le mâle de se reproduire avec une femelle d'ibis chinois, dans le zoo de Pékin où il avait été transporté.


Le meilleur endroit pour bien vivre dans une bande d'oies sauvages (Branta leucopsis) est au bord du troupeau. Les rassemblements d'hiver, qui peuvent dépasser 2000 individus, imposent aux oiseaux des bords extérieurs de veiller aux prédateurs. Pour cela, ils picorent plus rapidement que les autres, pour passer moins de temps la tête en bas. Ce faisant, ils mangent davantage. Non seulement la nourriture est ici plus abondante qu'au centre de la horde, mais comme le cercle se déplace vers l'extérieur, les oies de la périphérie trouvent sans cesse des terres vierges, estime Jeff Black, ornithologue aux Parcs Nationaux britanniques. Les places sont chères : les oies se font la guerre pour savoir qui aura la veine d'être en bordure, malgré le risque acru que représente évidement cette situation.

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