mercredi 6 février 2008

Brèves avril 92

Brève
Jeune, toujours plus jeune. Pour Michael Pierce du Kitt Peak National Observatory, dans l'Arizona, l'univers n'aurait pas plus de 10 millairds d'années, au lieu des 15 dont on parlait jusqu'ici. C'est le souffle de l'explosion d'une supernova qui le lui a révélé.

Brève
Biosphère II, la jungle sous bulle dans l'Arizona est-elle une gigantesque tricherie ? Face aux critiques grandissantes de ne pas respecter les règles de l'isolation de ce monde autarcique, les responsables de l'opération ont accepté qu'un comité d'experts scientifiques vienne juger cet été sur pièce de l'intérèt de l'expérience.

C'est devenu le nouveau sport scientifique : retrouver de l'ADN, le code génétique vital, plus vieux que Mathusalem, sur les fossiles les mieux conservés. Eclair de génie, Raul Cano de l'Université Politechnique de Californie vient de se souvenir des abeilles tombées dans de la résine végétale voici 40 à 50 millions d'années, lorsqu'elles étaient jeunes, et qui sont remarquablement conservées. Effectivement, les gènes de ces rescapées de l'île de Saint Domingue sont en très bon état (les séquences reconnues sont 10 à 20 fois plus longues que tout ce qui avait été retrouvé jusqu'ici et devraient permettre de réaliser des comparaison avec les gènes de leurs descendantes, qui volètent aujourd'hui dans les prés. Enjeu : savoir comment les hyménoptères ont évolué durant tout ce temps.

Des gouttes qui sautent.... A-t-on jamais vu un liquide se déplacer par bonds ? Dans une expérience de physique fondamentale, qui devient aussi de la physique amusante, les chercheurs du Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay, près de Paris, se sont apperçus que les gouttes qu'ils fabriquaient sur un support solide s'obstinaient à progrsser par petits bonds. En fait, la goutte est bloquée sur le support par un jeu de forces superfieccelles, la tenson de surface. Mais au fur et à mesure que les températures des gouttes et du support se rapprochent, le support fond légèrement, et libère subitement la goutte, qui effectue un petit saut... Une découverte qui montre que nous sommes encore loin de tout savoir du comportement de la matière, aussi simple paraisse a priori la situation observée.

Comment chantent les oiseaux ? Le mystère est plus passionnant que jamais. Et la capacité d'apprentissage des mélodies chez le rossignol atteint des sommets que l'on soupçonnait à peine. En se livrant à des expériences sur le chanteur des jardins, des zoologues de Berlin se sont apperçus que les oisillons étaient capables d'apprenre les airs de plus de 60 phrases musicales, en les entendant une fois par jour pendant 15 à 21 jours en moyenne.
Un rossignol honnête connait naturellement 900 mélodies ou phrases musicales simples. Mais si on le sollicite un peu davantage, le rossignol Luscinia megarhynchos estcapable d'apprendre des chansons nouvelles de plus de 50 secondes, qu'il semble stocker dans sa tête d'oiseau en découpant la mélodie en petits élements plus courts. Une astuce mnémotechnique qui pourrait nous apprendre beaucoup sur la structure de la mémoire chez l'oiseau, mais aussi chez l'homme.

Les bouches à feu de la planète n'ont qu'à bien se tenir. Si la plupart des éruptions meutrières de la décennie, du Chichon au Mexique (1982) au Nevado del Ruiz en Colombie (1985) ont eu lieu sur des volcans peu connus et à fortiori mal surveillés, cela pourrait changer. Les techniques d'utilisation des satellites et d'interprétation de leurs données pour la surveillance des volcans sont en pleine révolution. Par ailleurs, les coûts sont en nette régresssion et devraient permettre durant la prochaine décennie, de multiplier ces applications de télésurveillance.
Ce n'est pas un hasard. Vulcanologues, spécialistes des satellites et de leurs images se sont associés pour aboutir à de nouveaux instruments de surveillance. les images très grossières des satellites Landasat sont ainsi spécialement traitées pour ne livrer que les écarts de température par rapport à la normale, autour d'un cratère.
On peut aussi identifier les coulées de lave, les fumerolles, et constater leur évolution depuis le ciel.

Les lucioles sont rusés. Au masculin. Sous les tropiques américains, les espèces sont si nombreuses qu'il faut dans la nuit à chacune émettre un signal différent pour attirer la bonne femelle. Comme un phare, dont chacun a sa période. Les mâles Photinus émettent ainsi des paires de flash écartés d'un temps mort caratéristique de l'espèce, mais d'autres viennent souvent s'interposer et brouiller les cartes pour dérober les femelles. Mais le grand spectacle est celui de l'espèce Pteroptyx, en Asie, dont les mâles se groupent en essaims pour émettre en choeur. Etrange stratégie, puisu'elle met tous les individus sur un pied d'égalité. cela semble pourtant une bonne solution, pour être certain da'ttirer les bonnes femelles, tant les espèces sont nombreuses. cela permet aussi de troubler par le nombre les pradateurs, d'autres lucioles dévoreuses de lucioles, les Photuris.
Un peu à la manière des poissons qui nagent en bancs serrés pour augmenter leurs chances de survie. Toujours est-il que les organes qui contrôlent cette lumineuse activité font l'objet d'études très poussées à Boston, aux Etats-Unis, tant le mystère de cette synchronisation est étrange


Les archaebactéries, découvertes en 1977, depuis dormaient tranquilles. Come leur nom l'indique, on supposait qu'elles sont les ancètres des autres formes microscopiques, et notamment des eucaryotes. Dépourvues de noyau, ces eucaryotes semblent en effet plus simples, et furent cataloguées procaryotes (sans noyau). Mais là où le bât blesse, c'est que ces bactéries dites primitives vivent souvent dans des eaux très chaudes (notamment sous de hautes pression, dans les sources hydrothermales des grands fonds ou dans les geysers), à plus de 100 degrés C, très acides, très basiques, ou extrèmement salés. Et les mécanismes qui les protègent de ces agressions externes, quand on les observe de près, sont en fait très sophistiqués. Pour Patrick Forterre, du CNRS d'Orsay, ces êtres vivants sont donc des formes très évoluées des bactéries. Ce qui remettrait en cause une vision première et superficielles de l'évolution chez les unicellulaires.

Brève
Les lacs de boue de la fosse des Mariannes intrigiunet les océanographes. Par plus de 4.000 mètres de fond, ces boues vertes sont le résultat de la résurgence de l'eau contenue dans les roches écrasées par les mouvements des plaques. Un phénomène assez puissant pour créer à la longue des montagnes de sédiments et modifier notre vision des fonds des grandes profondeurs.

Brève
C'est une équipe américaine qui a découverte le pot aux roses. Si l'homme, comme on le supposait depuis longtemps est sensible lui aussi aux phéromones, ces molécules messagères mais inodores, c'est parce qu'il possède un organe pour les détecter. Un bulbe cellulaire situé à la racine du nez, et tout à fait différent des récepteurs olfactifs. Tellement petit qu'il avait été négligé par les physiologistes.

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