jeudi 6 mars 2008

Brèves octobre 1991

Small is sexual

Pas facile, la vie de prédateur des eaux froides et profondes. Il est à la fois difficile de trouver des proies et des partenaires pour se reproduire. Les "Angler fish", (poissons pêcheurs) des profondeurs ont trouvé des solutions pour parer à leur faible densité de populaton. D'une part les proies sont "attirées" par des parties bioluminescentes de leurs corps, mais en outre les mâles sont dépendants de la femelle, fixés à son ventre et se nourissant de son sang toute sa vie. En fait, cela est plus compliqué que cela, car certines variétés de ces poissont ont des des mâles qui restent soudés en permanence à la femelle, mais d'autres s'en vont au bout d'un certain temps, voir ailleurs, à la conquète d'autres reproductrices. Une stratégie qui semble dictée par un seuil de densité de chaque espèce. On s'apperçoit également que c'est en général chez les éspèces ouù la compétéition entre mâles n'existe pas, que la taille et parfois la forme de celui-ci est la plus différente de la femelle. Au point d'avoir parfois mené dans le passé les naturalistes à les classer dans des espèces différentes.
En fait, l'intérèt d'un mâle reproducteur et non compétiteur, surtout s'il se déplace difficilement, est d'aller se fixer le plus vite possible sur le dos d'une femelle, et d'y attendre les périodes fertiles pour lui fournir ses gamètes. C'est la cas de l'huitre Ostrea puelchana, une grosse femelle qui porte sur sa coquille son tout petit mâle géniteur.
Chez plusieurs espèce de poissons, note l'ethologiste Paul Verrell, de l'université de Chicago, la capacité de se transormer se femelle en mâle ou vice-versa est aussi liée à la taille des individus. Plus précisément, à l'intérèt qu'un mâle ou une femelle ont d'être de grande taille par rapport à leur partenaire. Un intéret qui se traduit bien évidemment par le plus grand nombre de descendants possibles.
Des exemples précis de ces stratégies "d'hermaphrodisme séquentiel" mises en évidence par Michael Ghiselin de la California Academy of Science sont données par quelques poissons coralliens. Thalassoma bifasciatum (blue-headed wrasse) forme ainsi des bandes, dont les plus grands individus sont des mâles, contrôlant des harems entiers de femelles. L'intérèt de la taille est ici de pouvoir combattre avec succès d'autres mâles, afin de s'approprier leur territoire et leur harem. Surtout, dès qu'un mâle dominant quitte un récif ou s'en trouve écarté, c'est la plus grande femelle du groupe qui se transforme en mâle, pour pouvoir défendre son nouveau territoire.
Dans le cas du poisson clown Amphiprion akallopisos, c'est le contraire. Ce poisson monogame vit en couple aux abords des anémones de mer. Et là, c'est la femelle qui est la plus grosse, afin de pouvoir pondre le plus d'oeufs possible. Mais si la femelle s'égare, se perd, et qu'un petit poisson vient prendre sa place, l'ancien mâle, devenu le plus gros du nouveau couple, change de sexe, devient une femelle pour pouvoir assurer la ponte la plus efficace.
Si les intérèts des animaux à avoir un mâle de grande ou de petite taille par rapport à la femelle sont généralement assez clairs, il est par contre rare de les voir ainsi changer de sexe dès que le problème de la taille se pose. Outre les poissons, les mollusques et certains vers, les seuls à pratiquer ces changements hermaphrodites sont des amphibiens.


Les relations entre parasites et hôtes sont souvent complexes à mettre en évidence. De nombreux éléments de l'environnement et du comportement des deux espèces en présence viennent brouiller les cartes autour du lien qui unit les deux individus. Aedes sierrensis, un moustique infecté par le protozoaire Lambornella clarki, succombe en général à la présente de ce parasite. Toujours ? Non. Quand le conditiosnnde vie deviennent difficiles pour le moustique (pe de nourriture disponible), les populations infectées de parsites deviennent plus nombreuses, et les individus atteignent des taille supérieures à celles des autres moustiques. le mécanisme de cette adaptation n'est pas connu, mais il semble à première vue que la parasite sache en période difficile préserver sa monture pour augmenter ses propres chances de survie. Ce travail de Jan Washburn à l'université de Californie est un choc pour tous ceux qui pensaient pouvoir éradiquer certaines maladies parasitaires, telles que le paludisme, en éliminant une grande part des moustiques vecteurs. On s'apperçoit que la virulence et le taux de parasitisme augmente si le nombre d'agents transmetteurs décroît.

brève
l'extrait de yucca pour respirer : Denis Headon, université irlandaise de Galway a utilisé les molécules que le yucca du désert met en oeuvre pour récupérer l'azote dans les excréments animaux, pour en faire un désodorisant particulièrement efficace (anti-ammoniaque) , pour les WC publics, et les porcheries industrielles.


Quel est l'élément qui fait instinctivement passer un cheval du trot au galop ? En fait, pour les ongulés, c'est là un moyen de soulager les tensions qui s'exercent sur leurs membres. Passer au galop réduit considérablement les efforts sur le système musculaire du squelette, et réduit les risques d'accident musculaire et ligamentaire, estime Claire Farley, spécialiste de zoologie comparée, à Harvard.
Ce qui est surprenant, c'est qu'en passant au galop, le cheval passe brutalement à une consommation supérieure d'énergie. La motivation essentielle que les chercheurs ont trouvé dans cette décision du chaval, c'est sa sécurité : la force qui s'exerce sur chaque patte augmente avec la vitesse, et la seule façon de la réduire à partir d'un certain stade, c'est de changer le mouvement des pattes et la répartition du poids du corps sur les différents membres, par un passage au galop.


Des volcans inconnus par milliers. On en découvre tous les mois, au fond des océans, quand les navires océanographiques comme l'Atalante de l'Ifremer dressent des cartes du fond des mers au moyen des sonars de nouvelle génération. Bien entendu, on connait encore moins les impacts sur l'environnement sous-marin de leur influence, qui représente pourtant 75 % des activités volcaniques.
La géologue Katherine Cashman, de l'université de Princeton, a cherché à comprendre comment l'eau et les courants océaniques dispersaient les matériaux éjectés par ces centaines de volcans mal connus. En fonction de la taille et de la forme des débris basatiques que l'on rencontre dans certaines formations, elle est parvenue à montrer que certaines régions continentales avaient autrefois été immergées, tout simplement parce que les déchets vomis par un volcan sous-marin ne se comportent pas comme ceux qui sont éjectés dans l'atmosphère.

Pourquoi la nature n'a-t-elle pas inventé la roue ? C'est vrai, aucun animal ne se sert de cette astuce pour se déplacer. Sans doute parce que les routes sont aussi nécéssaires aux roues que les mâles aux femelles, pourrait-on répondre.
La preuve, quand le relief offre de belles étendues planes, et que la motivation existe, la roue apparait dans le monde animal.
Carparachne aureoflava, araignée dorée (golden wheel spider) se roule en effet en boule très compacte et serrée, de façon à faire une sphère quasi parfaite, et dévaler à toute allure les dunes de sable du désert de Namibie. Elle est capable d'atteindre 44 tours de roue à la seconde, ce qui correspond à la vitesse du pneu d'une voiture lancée à 250 km/h. Tout cela pour fuir une guèpe qui tente de parasiter cette araignée, en pondant ses oeufs dans on cadavre. C'est quand la guèpe creuse l'entrée du trou de l'araignée, que celle-ci surgit, se lance sur ses pattes, et quand elle a atteint une bonne vitesse replie ses membres de manière à faire une boule parfaite pour dévaler la pente. On sait qu'une araignée est incapable de courir sur ses pates très longtemps, car son système musculaire est conçu pour des efforts très intenses, mais brefs, et elle est obligée de se reposer au bout de quelques mètres. La roue et la pente des dunes namibiennes lui ont donc permis de mettre au point une stratégie d'évasion particulièrement originale.

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