mercredi 21 mai 2008

Brèves mai 1991

Terre Sauvage

DAUPHINS
Selon des chercheurs espagnols (Alex Aguilar, univ Barcelone), c'est la tiédeur relative des deux derniers hivers en Méditerrannée qui est à l'origine de l'hécatombe parmi les dauphins (plus de 500 cadavres retrouvés en Espagne). Pour ce spécialiste, cette température trop haute et le manque de pluies ont fait baisser les stocks de nourriture a disposition des cétacés. Les dauphins auraient alors consommé leurs réserves de graisses, ce qui les aurait intoxiqué aux PCB (polychlorobiphényls), subtance toxique qui se concentre dans les tissus adipeux. Des virus et d'autres malades habituelles auraient fait le reste sur ces individus ainsi affaiblis.

REMEDES NATURELS
L'institut de Hong-Kong pour les Biotechnologies vient de s'associer à la firme pharmaceutique américaine Syntex et à l'Académie des Sciences de Chine pour un grand oeuvre à l'échelle de ce pays : la recherche, dans les remèdes traditionnels à base de plantes, des substances actives.
Tous les composés des mixtures de soins traditionnelsseront ainsi analysés, testés et évalués, pour voir s'ils peuvent être introduits dans la pharmacopée contemporaine et industrielle. Une démarche qui vise à explorer les plantes, mais aussi les champignons et les micro-organismes associés, qui sont souvent eux-mêmes capables de produire des substances actives en se nourissant des plantes ou des champignons. Il faut notamment tenir compte de la manière de "préparer" les médicaments traditionnels. Une enquète complexe, mais qui devrait livrer aux chimistes de nombreuses nouvelles pistes , car la Chine jouit d'une diversité de la flore qui a été relativement peu mise à profit jusqu'ici par les chercheurs de molécules actives.

BIOINSPIRATION
Toujours à l'affut des astuces de la nature, les industriels en veulent davantage. Les voici, aux Etats-Unis, qui veulent s'inspirer des structures, comme celles des piquants d'oursin, mais aussi des composés chimiques des coquilles d'huitres, des noix de pécan, ou de la plie.
Le secret de la résitance du piquant d'oursin est étonnant. Réalisé dans un matérieu très fragile, la calcite, il est incroyablement solide. Une résitance due à la présende proteines souples entre les fragments de calcite. Tout début de cassure se trouve donc très vite stopée par ces joints souples. Une astuce qui pourrait inspirer les ingénieurs des l'aéronautique et de la métallurgie.
La coquille d'huitre, elle, contient de l'acide polyaspartique, une molécule qui detient le pouvoir de relier fortement les cristaux de carbonate de calcium. Son usage intéresse les industriels, qui veulent s'en servir pour éviter les dépots de calaire à l'interieur des tuyaux, des pompes et des vannes, sans polluer l'eau.
La plie résiste remarquablement au froid, dans de l'eau atteungant moins deux degrés C, elle est à peine incommodée. Et cela grâce à un antigel naturel, un polypeptide qui empêche les cristaux de glace de se construire. Un antigel écolgique et particulièremente efficace, qui remplacerait avantageusement le sel, par exemple, dans les systèmes anti-froid industriels.
Les coquilles de noix de pécan, pour leur part, pourraient être mélanées à des matières plastique, dont elles améliorent la tenue, tout en les rendant partiellement biodégradables.

RADIOACTIVITE
En Norvège, on veut purifier les brebis et les vaches. Du moins les débarasser des élements radioactifs qui ont pu aboutir dans leur organisme à la faveur de l'accident nucléaire de Tchernobyl.
La technique consiste à faire ingérer aux ovins du bleu de Prusse en comprimés une substance qui se lie très facilement au césium, pour l'emporter dans son transit intestinal cette substance radioactive (césium 137), hors de l'animal.
La technique devrait être adoptée rapidement par les zones agricoles d'Ukraine et de Biélorussie qui ont éte touchées de plein fouet par le nuage radioactif, et dont les herbages ont été fortement entachés de césium 137. C'est en broutant que les animaux ingérent la substance, qui se fixe dans leur organisme, s'y concentre, et pollue le lait, mais aussi la viande, et risque d'entrainer à terme des maladies génétiques.

CANNIBALES
Le cannibalisme a toujours fasciné les hommes. Peut-être au point de leur faire prendre un certain nombre de vessies pour des lanternes. Le plus troublant, pense l'anthropologue britannique William Aren, c'est que par exemple les conquistadors pensaient ques les Aztèques étaient cannibales, mais que les Indiens pensaient excatement la même chose de leurs envahisseurs espagnols.
Par ailleurs, estime Aren, bon nombre de restes, d'ossements retrouvés et interprétés comme ayant été produits par des pratiques anthropohages de la part des Néanderthaliens ou d'autres hominidés sont constestables. Comme les récits parfois "passionnés" des explorateurs, colonisateurs et autres missionnaires. Fortement constesté par d'autres chercheurs, les propos d'Aren ont le mérite de poser, une fois de plus une simple question : sommes nous bien certains que notre regard sur les autres et même sur nos ancètres est aussi proche de l'objectivité qu'il devrait l'être ?

MALARIA
Une herbe chinoise, le Qinghaosu (Artemisia annua) sera-t-il le remède du deuxième millénaire contre la malaria ? Elle est en tous cas déjà depuis 2.000 ans le médicament des Chinois pour lutter contre le paludisme. Les premiers essais sur des volontaires occidentaux vont commencer aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Si les tests sont positifs, cette nouvelle arme ne sera pas de trop pour lutter contre une maladie en pleine recrudescence sous les tropiques, de plus en plus résistante à la quinine.

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